
Bastia, un premier détail qui attire lattention du voyageur, cest la voie, unique et étroite, elle se déroule lentement vers le sud, à travers les bosquets de Furiani. Le long des premiers kilomètres du parcours, les passages à niveau, les ponts de pierre, les signaux, les gares tout semble être miniaturisé. Comme si le train des chemins de Fer de la Corse était un train du Far West, un gros jouet, vous voyez ce que je veux dire. Mais en fait, ce qui fait vraiment le charme de ce moyen de transport, au-delà de ses aspects surannés et presque folkloriques cest tout particulièrement latmosphère quil dégage. Car aux côtés des quelques touristes qui se pressent aux fenêtres pour admirer le paysage, appareil photo ou caméscope en main, il y a les vrais passagers qui lempruntent quotidiennement pour se rendre sur le lieu de travail. Ils croisent des jeunes également, souvent des étudiants de luniversité de Corte. Comme dhabitude, la porte de conduite reste toujours ouverte pendant tout le trajet. Cest toujours André et Dominique Lotti qui emprunte quotidiennement le train pour aller travailler, et qui sont aux commandes.